Bien avant son succès avec Naruto, Masashi Kishimoto réalisa de nombreux mangas dès 1995.
En février 1996, Kishimoto publia le manga Karakuri dans le magazine Hop Step Award 18. Avec ce one-shot, Kishimoto gagna le prix d’encouragements des nouveaux dessinateurs. Dans cette histoire on suit Kiru, un adolescent dans un monde où il y a des androïdes (karakuri signifie mécanisme en japonais). A partir de là, Kishimoto travailla pour la Shueisha, et eut comme éditeur Kosuke Yahagi.
En 1996, il proposa deux mangas qui furent refusés : Michikusa et Asian punk. Dans Michikusa, les écoliers Akira, Kaoru et Katchin trouvent un portefeuille, dépensent l’argent et s’attirent des ennuis. Dans Asian punk, un petit androïde chasse des fantômes avec une hache.
En 1997, Kishimoto publia le one-shot Naruto dans le magazine Akamaru Jump 3. Cette histoire présente Naruto, un jeune garçon qui a des pouvoirs magiques. Ce manga n’eut pas assez de succès pour être poursuivi. On y trouve des éléments qui reviendront dans Naruto de 1999, comme la transformation en fille, le renard à 9 queues.
En décembre 1997, Kishimoto réalisa un nouveau one-shot appelé Karakuri publié dans le Weekly shonen jump. Mais ce manga n’eut pas de succès et ne fut pas reconduit.
Après ses échecs dans le secteur du shonen, en 1998 Kishimoto tente les seinens avec Yakuo, un manga de baseball, et Mario, un manga sur la mafia. Là encore des tentatives non publiées.
Yahagi dit à Kishimoto de retenter avec les shonens. En 1999, Kishimoto réalisa le manga Magic mushroom, un manga avec un élève pas doué à l’école de magie, et un jour il trouve un vieux parchemin. Mais là encore ce manga ne fut pas publié.
Yahagi demanda à Kishimoto de reprendre le one-shot Naruto et de le retravailler. Le premier chapitre de Naruto fut publié en octobre 1999.
Malgré leurs échecs, ces différents mangas non publiés, arrêtés dès le pilote ont apporté les bases de Naruto. Kishimoto en a gardé le style graphique des personnages, des tenues, mais aussi les thèmes : le renard à 9 queues, un élève pas doué à l’école… Mais surtout Kishimoto a gardé la ténacité de continuer jusqu’à la réussite.
Sources :
Naruto, tomes 1, 4, 11.
La boîte de mangas 